J’ai été un grand partisan des métiers spécialisés tout au long de ma carrière. Tous ensemble, ma fille Sherry, mon fils Michael et moi, nous prônons la diversité accrue au sein de nos équipes de travail, nous embauchons des stagiaires et nous cherchons à réduire les préjugés liés aux métiers spécialisés afin d’établir une main-d’œuvre plus forte pour la génération suivante.
Toutefois, des mythes qui persistent encore et toujours doivent être démystifiés.
Mythe no 1 – Les métiers spécialisés sont juste un emploi, PAS une carrière
Absolument pas! De l’expertise technique, de l’expérience pratique et plusieurs heures de formation sont nécessaires. Des compétences comme la pensée critique, la créativité, la collaboration, la résolution de problèmes et la communication sont essentielles et apprendre la façon d’utiliser la technologie 3D, les appareils numériques et les outils de diagnostic sont des éléments qui font partie des programmes de métiers spécialisés d’aujourd’hui. Ces compétences vous préparent en vue d’une carrière remplie de possibilités et de perspectives d’avancement.
Mythe no 2 – Vous n’avez pas besoin d’être très intelligent
C’est vrai que ce n’est pas tout le monde qui apprend de la même façon et que plusieurs personnes apprennent plus facilement de façon visuelle et ces personnes tirent profit d’une formation pratique, mais les emplois axés sur les compétences ne sont pas du tout une question de « tout avoir dans les muscles et rien dans la tête ». Saviez-vous à quel point les mathématiques sont essentielles pour un électricien, pour la construction d’un système de CVC ou encore, pour utiliser les outils sophistiqués de diagnostic en mécanique?
Mythe no 3 – Les métiers spécialisés signifient des emplois de travailleur en construction, de plombier et d’électricien
Plusieurs carrières dans les métiers spécialisés font l’objet d’une promotion active de la part de Skills/Compétences Canada, dans des secteurs qui comprennent notamment la construction, l’emploi, la technologie de l’information, la fabrication et l’ingénierie, les services et le transport. Plus de 400 métiers spécialisés sont reconnus à l’échelle du Canada, y compris 150 en Ontario.
Mythe no 4 – Ces emplois ne conviennent pas aux femmes
C’est faux. J’ai travaillé avec plusieurs femmes au sein de l’industrie comme associées et membres de mon équipe. Nous avons employé deux diplômées du programme Formation des femmes aux métiers spécialisés l’été dernier et l’une d’entre elles, Bailey, fait désormais partie de notre équipe à temps plein. Il y a plusieurs excellentes possibilités d’emploi pour les femmes qui offrent de bons salaires et avantages sociaux, de la souplesse et de la variété. Les femmes doivent être mises davantage au courant que ces possibilités existent et qu’un vaste réseau de soutien est à leur disposition pour les aider.
Mythe no 5 – Vous ne pouvez pas bien gagner votre vie
Ce n’est pas le cas. Selon Talent.com, les salaires de débutant commencent autour de 47 755 $ par année et les personnes les mieux rémunérées gagnent jusqu’à 77 774 $ ou plus par année. Les manœuvres généraux peuvent gagner environ entre 18 $ et 36 $ de l’heure, selon leur expérience, et les techniciens dans les métiers spécialisés peuvent gagner jusqu’à 50 $ de l’heure.
Mythe no 6 – Divers travailleurs et travailleuses au sein de l’industrie doivent surmonter des obstacles
C’est vrai, malheureusement. Toutefois, les seuls qui peuvent changer cela collectivement, c’est nous, et les obstacles sont de moins en moins nombreux. C’est pourquoi travailler avec des organisations comme Skills/Compétences Canada et ses membres provinciaux et territoriaux est crucial, puisque cela donne une équipe de soutien pour l’aider à surmonter ces obstacles.
Je suis un défenseur des industries des métiers spécialisés et des technologies depuis plus de 20 ans et je vais continuer de l’être aussi longtemps que je le pourrai. En travaillant ensemble, continuons d’être les champions des métiers spécialisés, d’aider à créer une main-d’œuvre forte pour la génération suivante, d’éliminer les obstacles et de mettre fin aux préjugés liés aux métiers spécialisés.