Le parcours professionnel d’Elizabeth :
Elizabeth Moses a découvert sa passion pour les métiers au secondaire lorsqu’elle s’est retrouvée inscrite, par accident, à un cours de menuiserie. L’enseignant affecté à ce cours a vu le potentiel de ses compétences et l’a invitée à se joindre à l’équipe de robotique FIRST. Elizabeth a appris à construire des robots et a participé, pendant trois ans, à la compétition de robotique FIRST. En 2016, elle a obtenu son diplôme d’études secondaires et s’est inscrite au programme de préapprentissage du découpage de précision des métaux au Collège St. Clair.

En 2017, Elizabeth a amorcé son parcours d’apprentissage en travaillant au sein de l’industrie de l’outillage et de la fabrication de moules. En 2019, elle a terminé son apprentissage et a obtenu son diplôme du programme général de machiniste. À l’heure actuelle, Elizabeth travaille dans le domaine de l’automatisation chez Harbour Technologies. Elle rêve d’obtenir sa désignation Seau rouge et de devenir compagne d’apprentissage. À l’avenir, elle espère voir plus d’élèves se lancer dans les métiers spécialisés et les STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). 

 Qui considérez-vous comme vos influenceurs et vos mentors ? 

Mon plus grand mentor a été mon prof au secondaire. C’était le prof en travail du bois et en robotique. Il m’a fait découvrir les robots et comment utiliser des machines et procéder au montage. C’est lui qui m’a donné le plus de soutien quand j’ai débuté ma carrière. C’est quelqu’un que j’admire toujours aujourd’hui. C’est l’un des plus grands hommes de métier que je connaisse et je suis reconnaissante qu’il m’ait consacré le temps qu’il a consacré à enseigner ce qu’il connaissait à l’élève que j’étais. 

Au début, j’ai éprouvé des difficultés comme apprentie et j’ai eu besoin de soutien pour faire mon chemin dans les métiers en tant que femme. Je suis reconnaissante à l’égard de mon amie électricienne Terry Weymouth, qui m’a inspirée à poursuivre mon expérience et à faire une différence. Elle m’a enseigné à croire en moi et à défendre mon avenir. Elle m’a encouragée à poursuivre mon parcours les jours où je voulais tout abandonner. J’ai essayé d’être comme Terry quand je rencontrais des femmes sur mon parcours. 

Pouvez-vous nous parler de votre travail en tant que défenseure de la diversité de la main-d’œuvre et des femmes dans les métiers ?  

J’ai eu l’occasion de travailler pour Women’s Enterprise Skills Training (WEST) of Windsor inc., qui favorise les carrières destinées aux femmes et en fait la promotion dans le comté de Windsor-Essex. WEST offre le programme de mécanicienne-monteuse CNC / en mécanique industrielle, en partenariat avec le Collège St. Clair aux femmes appartenant à une minorité, sans emploi ou à faible revenu. Les femmes qui participent à ce programme se retrouvent en meilleure position financière et sont en mesure de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Les métiers ouvrent les portes aux femmes et créent des carrières enrichissantes pour elles. 

L’une des rares raisons pour lesquelles j’ai étudié pour faire carrière dans les métiers est que je ne pouvais pas me permettre des études postsecondaires. En tant qu’enfant d’immigrants, j’ai grandi dans des logements sociaux/communautaires. Tenter de saisir une occasion dans les métiers m’a procuré du soutien financier de la liberté. Après trois ans de travail dans mon domaine, j’ai fini par terminer ma formation professionnelle et mes frais de scolarité ont été pris en charge par un programme de parrainage. 

En tant que lauréate du Prix de distinction des anciens et anciennes et membre du conseil d’administration de l’Association des anciens et anciennes du Collège St. Clair, j’ai été ravie de représenter les femmes œuvrant dans les métiers au sein de ma communauté et de recevoir un prix pour mes qualités de chef. Aujourd’hui, je travaille avec des écoles et des organismes en vue de promouvoir les métiers auprès des élèves de niveau secondaire et postsecondaire. 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui choisissent leur orientation professionnelle ?

• Si vous nagez en pleine incertitude quant à votre avenir, examinez en premier lieu toutes les options gratuites, y compris les préapprentissages, la préparation à l’emploi et les secondes carrières. Ne dépensez pas une fortune pour un avenir dont vous êtes incertain. 
• Assurez-vous de présenter des demandes de subventions, certaines offrent une subvention annuelle variant entre 1 000 $ et 3 000 $ aux élèves des écoles de métiers. Cela vous aidera à absorber le coût des outils et les frais de scolarité. 
• Ne choisissez pas votre carrière en fonction de ce que pensent vos amis et votre famille. Le cheminement qu’ils entrevoient pour vous n’est peut-être pas vraiment pour vous. Votre éducation vous appartient, assurez-vous de choisir quelque chose qui vous convient et qui vous intéresse. N’ayez pas peur de vous aventurer dans des champs d’activité différents. 
• Effectuez vos recherches dans le marché du travail. Examinez les postes au bas de l’échelle, la croissance de l’emploi et le salaire. Certaines industries sont extrêmement concurrentielles et c’est difficile d’y percer. Soyez prêts à déménager s’il n’y a aucun emploi de disponible dans votre ville. 
• Le coût de la vie augmente, alors assurez-vous d’investir votre temps dans une carrière qui subvient à vos besoins. 

Quels conseils donner aux femmes qui veulent faire carrière dans les métiers ?

• N’ayez pas peur de poser des questions. Il vaut mieux trouver une solution que de vous démener seule. 
• Ne soyez pas trop dure avec vous-même. Vous devez apprendre de vos erreurs et grandir en tant que personne. 
• N’oubliez pas votre cheminement quand vous ne vous sentez pas forte ou confiante. Les épreuves ne sont pas faites pour durer éternellement. Les choses peuvent toujours changer. 
• Soyez vous-même. C’est facile de vous fondre ou d’avoir l’impression que vous devez le faire. Être authentique vous aide à trouver votre groupe de soutien.