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Les apprentis, avenir du Canada

Incroyable, mais vrai : des commentaires négatifs ont suivi l’annonce récente selon laquelle le gouvernement du Canada soutient les apprentis et demande aux entrepreneurs d’en embaucher lorsque ceux-ci travaillent pour lui! Comment se peut-il que des personnes ne pensent pas que nous avons besoin de plus de gens de métier pour occuper des postes dans le secteur industriel au Canada alors que nous importons beaucoup de travailleurs étrangers? Cette solution a été essayée dans les années 1930, quand il y avait une demande pour des travailleurs de tout type et que, selon la théorie prédominante, il était préférable d’en importer plutôt que de former des Canadiens. Il en est résulté toutes sortes de problèmes. Comme bien des gens s’apprêtent à prendre leur retraite, les plans de relève, peu importe le genre, nous diraient que le temps est venu de faire travailler plus d’apprentis pour remplacer la main-d’œuvre qualifiée qui s’apprête à partir et que les entrepreneurs exigent de nous partout au Canada. Les gens de métier dans leur cinquantaine et leur soixantaine se sentent menacés dans leur emploi, tandis que les entrepreneurs estiment que les apprentis ne sont pas aussi productifs qu’un compagnon.  Ces deux groupes ont raison d’une certaine manière, mais, si nous attendons que tout le monde ait pris sa retraite, qui formera la main-d’œuvre de demain? Le mentorat par les gens de métier en poste est nécessaire pour toute forme d’apprentissage. Jusqu’à 80 p. 100 des compétences pratiques sont acquises ainsi. Grâce au mentorat, la vraie compréhension d’un métier est transférée à un apprenti qui essaie de progresser.

AU Canada demande à tout le monde d’embaucher des apprentis, sur les champs de pétrole, dans les centrales nucléaires, pour toutes sortes de projets de construction et même pour des projets d’entretien, afin que nous puissions avoir des jeunes au travail. En recrutant plus d’apprentis de première année, moins de travailleurs temporaires étrangers sont embauchés et on s’inscrit dans un plan de relève national pour la formation de la nouvelle main-d’œuvre. Nous incitons les gouvernements, l’industrie et quiconque veut bien nous écouter à embaucher des apprentis de première et de deuxième année, en particulier, afin de pourvoir les postes. Certes, nous voulons réduire au minimum le recours aux travailleurs temporaires étrangers, mais ce n’est pas parce que nous ne voulons de travailleurs formés ailleurs qu’au Canada.  Nous voulons nous attaquer au problème des jeunes Canadiens « sous-employés » qui n’ont jamais eu l’occasion de comprendre notre secteur et la qualité de vie associée au travail dans la construction.  Les jeunes ont été formés dans l’optique d’obtenir des diplômes collégiaux et universitaires qui ne se traduisent pas nécessairement par des emplois et qui risquent d’engendrer une énorme dette. Ils n’ont jamais compris les avantages et le niveau de vie acquis par le travailleur de la construction d’aujourd’hui.

En outre, AU Canada travaille à l’harmonisation des normes d’apprentissage avec le gouvernement du Canada, afin que la formation reçue dans une région du pays soit acceptée partout ailleurs, pour réduire les obstacles affrontés par les apprentis qui se déplacent d’une province à l’autre à la recherche d’un travail.    Par ailleurs, nous collaborons avec les grandes sociétés pétrolières en Alberta et l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) afin qu’il soit plus facile pour un apprenti de se déplacer pour aller travailler et que plus d’apprentis de première année soient sur le terrain. Outre cela, nous voulons que les entreprises conservent une proportion d’apprentis lorsque les mises à pied commencent, car, traditionnellement, c’est à ce moment-là que tous les apprentis sont congédiés. Beaucoup d’entreprises ont déjà accepté cette solution et nous demanderons à d’autres de faire de même.

Pour que le Canada ait un solide avenir, nous devons investir dans notre jeunesse maintenant. Cela signifie qu’il faut promouvoir le recours aux apprentis dans nos lieux de travail et qu’une personne de métier devrait demander un apprenti à son contremaître lorsqu’il va travailler. Les apprentis constituent une partie de l’avenir de chacun d’entre nous et assureront notre succès futur.

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